Christiane – J’espère qu’ils vont nous la prendre, parce que sinon je  translation - Christiane – J’espère qu’ils vont nous la prendre, parce que sinon je  Indonesian how to say

Christiane – J’espère qu’ils vont n

Christiane – J’espère qu’ils vont nous la prendre, parce que sinon je ne sais vraiment
pas ce qu’on va en faire…
Dominique (la tête ailleurs) – On croirait que tu parles d’un animal à fourguer à la SPA
avant de partir en vacances…
Christiane – Je suis sûre qu’un chenil, c’est plus facile à trouver en région parisienne…
En tout cas, c’est sûrement moins cher, parce que dans le privé… Non, c’est notre
dernière chance, je t’assure… Il ne faut pas se louper, là…
Dominique – Il y a d’autres établissements quand même…
Christiane – Elle s’est fait virer de partout dans un rayon de cinquante kilomètres à la
ronde ! On ne va pas la coller en pension dans la Creuse ! Tu imagines les temps de
transports pour aller la voir de temps en temps…
Dominique (pianotant toujours sur son portable) – Mmm…
Christiane – Tu peux arrêter un peu avec ton portable ! J’ai l’impression de parler à ma
mère !
Dominique – Ta mère a un portable ?
Christiane – Elle, tu sais… Elle n’a même pas besoin de portable pour avoir l’air d’un
zombie quand on lui parle…
Dominique range son portable à regrets, examine un peu l’endroit, et fait mine de
s’intéresser.
Dominique – Ça a l’air pas mal, non ?
Christiane – On n’a plus tellement le choix, de toute façon.
Dominique – Qu’est-ce qu’elle t’a dit, la directrice ? Qu’elle avait une place ?
Christiane – Elle m’a dit qu’on était sur liste d’attente… Mais qu’elle avait bon espoir,
hélas, qu’une place se libère bientôt…
Dominique – Hélas…?
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Christiane – Et tu ne fais pas de gaffes, hein ? C’est un établissement catholique… Ce
n’est pas des intégristes, mais bon… Autant mettre toutes les chances de notre côté…
Dominique – Je vois… Donc inutile de préciser qu’elle est juive.
Christiane – Est-ce qu’elle s’en souvient elle-même…? Personne dans la famille n’a
jamais été vraiment pratiquant…
Dominique – Quand même… elle doit s’en souvenir. Ce n’est pas un truc qui s’oublie
facilement…
Christiane (cassante) – Oui, ben, non !
Arrive Nathalie, la directrice, entre trente et quarante ans, look BCBG catho un peu
coincée.
Christiane – Ah, bonjour Madame la Directrice !
Nathalie – Désolée de vous avoir fait attendre.
Christiane – Mais pas du tout, voyons… Je vous présente Dominique, mon… ami.
Dominique serre la main de Nathalie avec une amabilité un peu forcée.
Nathalie – Nathalie Saint Maclou.
Dominique – Comme la moquette ?
Nathalie – Avant d’être un magasin de bricolage, Maclou était un saint, vous savez.
Dominique – Saint Maclou, évidemment.
Christiane lui lance un regard consterné et s’empresse d’en arriver au sujet qui
l’occupe.
Christiane – Dans ce cas, il aura peut-être entendu nos prières… J’espère que vous
avez de bonnes nouvelles pour nous, Madame la Directrice…
Nathalie – Oui, oui, rassurez-vous… Enfin, quand je dis bonnes nouvelles… Comme
on dit, le malheur des uns…
Christiane – Vous ne pouvez pas imaginer le soulagement que c’est pour nous…
Merci de lui donner encore une chance…
Nathalie – C’est vrai qu’elle est assez… tonique, mais bon… À cet âge-là, c’est
toujours mieux que le contraire, n’est-ce pas ?
Dominique – Du temps de mes parents, ce n’était pas du tout comme ça… Ils étaient
beaucoup plus… dociles. Enfin… Ça doit être la nouvelle génération…
Nathalie – Les derniers contrecoups fâcheux de mai soixante-huit, probablement.
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Christiane – Mais… n’hésitez surtout pas à être un peu ferme avec elle dès le début,
hein ? Pour la cadrer tout de suite. Sinon, vous ne vous en sortirez pas, croyez-moi…
Nathalie – Rassurez-vous, nous avons l’habitude… C’est notre métier, après tout…
Elle sera très bien chez nous…
Dominique – Oh, mais ce n’est pas pour elle que nous étions inquiets, je vous
assure…
Nathalie – Bon, et bien vous allez pouvoir la faire entrer, maintenant…
Christiane – Tu vas la chercher, Dominique ?
Dominique – Bien sûr…
Christiane – Alors vous pouvez l’accueillir dès ce soir, n’est-ce pas…?
Nathalie – Si elle a ses petites affaires avec elle… Vous pourrez toujours amener le
reste après…
Christiane – Vous pensez bien qu’on avait fait sa valise, au cas où vous auriez pu
nous en débarrasser tout de suite... Je veux dire… nous la prendre tout de suite.
Dominique revient en tenant d’une main une valise, et de l’autre la main de Blanche,
une vieille dame.
Nathalie – Blanche, je vous souhaite la bienvenue à la maison de retraite médicalisée
Les Sapins.
Blanche – Je me disais bien aussi : ça sent le sapin…
Nathalie (gentiment sévère) – Mais il va falloir être bien sage si vous voulez rester
avec nous, Blanche, n’est-ce pas ? Il me semble avoir lu entre les lignes dans votre
dossier que vous aviez un caractère un peu… enflammé.
Christiane – Tu as entendu, ce qu’a dit la dame, maman ?
Dominique – Pas question de mettre le feu aux Sapins comme vous l’avez fait aux
Acacias. (À Nathalie) C’est le nom de la maison de retraite dont elle vient de se faire
exclure pour raisons disciplinaires…
Nathalie semble un peu surprise, et Christiane lance à Dominique un regard
incendiaire.
Christiane – Sa responsabilité n’a jamais été formellement établie dans le
déclenchement de ce début d’incendie, mais bon… Il suffit de ne pas laisser jouer
avec des allumettes…
Nathalie – Merci de me le signaler, quoi qu’il en soit…
Christiane – Sinon, vous verrez, elle peut aussi se montrer très agréable. Très
sociable. Et même très drôle, parfois.
6
Dominique – C’est important, l’humour.
Christiane – Vous verrez, elle va vous surprendre.
Nathalie – En tout cas, vous avez eu de la chance… Vous seriez venus il y a un mois,
je n’avais pas une place de libre… Et là, j’en ai trois qui se libèrent coup sur coup…
Christiane – Ah, oui, c’est curieux…
Nathalie – La loi des séries, malheureusement… Mais qu’y pouvons-nous ? Le
Seigneur les a rappelés à lui…
Dominique – Espérons que là haut, ce ne soit pas complet non plus…
Christiane le fusille du regard.
Nathalie – Saint Pierre a aussi ses listes d’attente pour les cas litigieux, vous savez…
Nous appelons ça le purgatoire…
Blanche – Je croyais que ça s’appelait Les Sapins…
Christiane – Voyons, maman, ici c’est une maison de retraite médicalisée…
Nathalie – Alors, Blanche... Votre fille m’a dit que vous étiez comédienne, n’est-ce
pas ? Enfin, je veux dire, avant…
Christiane – Comédienne, vous verrez… Elle l’est restée encore un peu,
malheureusement…
Dominique – Mais disons que même dans la vie courante, maintenant, elle a tendance
à oublier un peu ses répliques, hein Blanche ?
Blanche – Alors si je meurs, je n’aurais pas le droit d’être enterrée avec les autres ?
Christiane – Mais voyons, maman, pourquoi tu dis ça... ?
Blanche – Les comédiens, vous les catholiques, vous refusez de les enterrer dans vos
cimetières, non ?
Nathalie – Voyons, Blanche, l’Eglise a considérablement évolué sur ce point, vous
savez… Comme sur beaucoup d’autres… Nous considérons maintenant que même un
mauvais comédien peut être un bon catholique…
Blanche – Même les Juifs ?
Dominique – Voyons, Blanche, il n’est pas question d’enterrement pour l’instant…
Christiane – Et puis tu n’es juive que par ton père, ça ne compte pas.
Blanche – Ce n’était pas l’avis de la Gestapo pendant la guerre.
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Christiane – Ne l’écoutez pas, elle a passé toute la guerre dans une ferme à Vichy
chez sa grand-mère maternelle. Les seuls nazis qu’elle a jamais vus, c’est à la télé,
dans La Grande Vadrouille. Mais il faut toujours qu’elle en rajoute. Les comédiennes…
Blanche (à Nathalie) – Vous n’êtes pas de la Gestapo, vous ?
Christiane – Enfin Maman ! Tu vois bien que Madame n’est pas de la Gestapo. Et je
suis sûre que s’il le fallait, en cas d’urgence, elle ne te refuserait pas les derniers
sacrements…
Dominique – Et puis vous êtes en pleine forme, Blanche !
Christiane – C’est elle qui nous enterrera tous, croyez-moi.
Silence embarrassé.
Dominique – Voilà, voilà…
Christiane – Bon ben alors euh…
Dominique – On va peut-être y aller, hein, Christiane ? Avant que Madame la
Directrice ne change d’avis…
Christiane – Maintenant qu’on sait que ma mère est entre de bonnes mains.
Nathalie – Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
Christiane – Allez, au revoir maman, on revient te faire une petite visite bientôt,
d’accord ?
Très émue malgré tout, elle embrasse sa mère. Dominique en fait autant.
Dominique – Au revoir Blanche. Et soyez bien sage…
Christiane – Merci encore… Et à très bientôt…
Christiane et Dominique s’éclipsent discrètement. Blanche les regarde partir,
impassible. Puis elle se tourne vers Nathalie.
Blanche – C’est qui celle-là ? Pourquoi elle m’appelle maman ?
Nathalie la regarde un peu embarrassée.
Nathalie – Mais voyons, Blanche, c’est Christiane, votre fille.
Blanche – Évidemment, je vous fais marcher…
Nathalie (soulagée) – Allez, suivez-moi, je vais vous montrer votre chambre…
Nathalie prend la valise et elles commencent à s’éloigner.
Blanche – L’autre, en revanche, sa tête de faux jeton ne me dit rien du tout… C’est
qui ? Mon gendre ?
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Christiane – J’espère qu’ils vont nous la prendre, parce que sinon je ne sais vraimentpas ce qu’on va en faire…Dominique (la tête ailleurs) – On croirait que tu parles d’un animal à fourguer à la SPAavant de partir en vacances…Christiane – Je suis sûre qu’un chenil, c’est plus facile à trouver en région parisienne…En tout cas, c’est sûrement moins cher, parce que dans le privé… Non, c’est notredernière chance, je t’assure… Il ne faut pas se louper, là…Dominique – Il y a d’autres établissements quand même…Christiane – Elle s’est fait virer de partout dans un rayon de cinquante kilomètres à laronde ! On ne va pas la coller en pension dans la Creuse ! Tu imagines les temps detransports pour aller la voir de temps en temps…Dominique (pianotant toujours sur son portable) – Mmm…Christiane – Tu peux arrêter un peu avec ton portable ! J’ai l’impression de parler à mamère !Dominique – Ta mère a un portable ?Christiane – Elle, tu sais… Elle n’a même pas besoin de portable pour avoir l’air d’unzombie quand on lui parle…Dominique range son portable à regrets, examine un peu l’endroit, et fait mine des’intéresser.Dominique – Ça a l’air pas mal, non ?Christiane – On n’a plus tellement le choix, de toute façon.Dominique – Qu’est-ce qu’elle t’a dit, la directrice ? Qu’elle avait une place ?Christiane – Elle m’a dit qu’on était sur liste d’attente… Mais qu’elle avait bon espoir,hélas, qu’une place se libère bientôt…Dominique – Hélas…?4Christiane – Et tu ne fais pas de gaffes, hein ? C’est un établissement catholique… Cen’est pas des intégristes, mais bon… Autant mettre toutes les chances de notre côté…Dominique – Je vois… Donc inutile de préciser qu’elle est juive.Christiane – Est-ce qu’elle s’en souvient elle-même…? Personne dans la famille n’ajamais été vraiment pratiquant…Dominique – Quand même… elle doit s’en souvenir. Ce n’est pas un truc qui s’oubliefacilement…Christiane (cassante) – Oui, ben, non !Arrive Nathalie, la directrice, entre trente et quarante ans, look BCBG catho un peucoincée.Christiane – Ah, bonjour Madame la Directrice !Nathalie – Désolée de vous avoir fait attendre.Christiane – Mais pas du tout, voyons… Je vous présente Dominique, mon… ami.Dominique serre la main de Nathalie avec une amabilité un peu forcée.Nathalie – Nathalie Saint Maclou.Dominique – Comme la moquette ?Nathalie – Avant d’être un magasin de bricolage, Maclou était un saint, vous savez.Dominique – Saint Maclou, évidemment.Christiane lui lance un regard consterné et s’empresse d’en arriver au sujet quil’occupe.Christiane – Dans ce cas, il aura peut-être entendu nos prières… J’espère que vousavez de bonnes nouvelles pour nous, Madame la Directrice…Nathalie – Oui, oui, rassurez-vous… Enfin, quand je dis bonnes nouvelles… Commeon dit, le malheur des uns…Christiane – Vous ne pouvez pas imaginer le soulagement que c’est pour nous…Merci de lui donner encore une chance…Nathalie – C’est vrai qu’elle est assez… tonique, mais bon… À cet âge-là, c’esttoujours mieux que le contraire, n’est-ce pas ?Dominique – Du temps de mes parents, ce n’était pas du tout comme ça… Ils étaientbeaucoup plus… dociles. Enfin… Ça doit être la nouvelle génération…Nathalie – Les derniers contrecoups fâcheux de mai soixante-huit, probablement.5Christiane – Mais… n’hésitez surtout pas à être un peu ferme avec elle dès le début,hein ? Pour la cadrer tout de suite. Sinon, vous ne vous en sortirez pas, croyez-moi…Nathalie – Rassurez-vous, nous avons l’habitude… C’est notre métier, après tout…Elle sera très bien chez nous…Dominique – Oh, mais ce n’est pas pour elle que nous étions inquiets, je vousassure…Nathalie – Bon, et bien vous allez pouvoir la faire entrer, maintenant…Christiane – Tu vas la chercher, Dominique ?Dominique – Bien sûr…Christiane – Alors vous pouvez l’accueillir dès ce soir, n’est-ce pas…?Nathalie – Si elle a ses petites affaires avec elle… Vous pourrez toujours amener lereste après…Christiane – Vous pensez bien qu’on avait fait sa valise, au cas où vous auriez punous en débarrasser tout de suite... Je veux dire… nous la prendre tout de suite.Dominique revient en tenant d’une main une valise, et de l’autre la main de Blanche,une vieille dame.Nathalie – Blanche, je vous souhaite la bienvenue à la maison de retraite médicaliséeLes Sapins.Blanche – Je me disais bien aussi : ça sent le sapin…Nathalie (gentiment sévère) – Mais il va falloir être bien sage si vous voulez resteravec nous, Blanche, n’est-ce pas ? Il me semble avoir lu entre les lignes dans votredossier que vous aviez un caractère un peu… enflammé.Christiane – Tu as entendu, ce qu’a dit la dame, maman ?Dominique – Pas question de mettre le feu aux Sapins comme vous l’avez fait auxAcacias. (À Nathalie) C’est le nom de la maison de retraite dont elle vient de se faireexclure pour raisons disciplinaires…Nathalie semble un peu surprise, et Christiane lance à Dominique un regardincendiaire.Christiane – Sa responsabilité n’a jamais été formellement établie dans ledéclenchement de ce début d’incendie, mais bon… Il suffit de ne pas laisser joueravec des allumettes…Nathalie – Merci de me le signaler, quoi qu’il en soit…Christiane – Sinon, vous verrez, elle peut aussi se montrer très agréable. Trèssociable. Et même très drôle, parfois.6Dominique – C’est important, l’humour.Christiane – Vous verrez, elle va vous surprendre.Nathalie – En tout cas, vous avez eu de la chance… Vous seriez venus il y a un mois,je n’avais pas une place de libre… Et là, j’en ai trois qui se libèrent coup sur coup…Christiane – Ah, oui, c’est curieux…Nathalie – La loi des séries, malheureusement… Mais qu’y pouvons-nous ? LeSeigneur les a rappelés à lui…Dominique – Espérons que là haut, ce ne soit pas complet non plus…Christiane le fusille du regard.Nathalie – Saint Pierre a aussi ses listes d’attente pour les cas litigieux, vous savez…Nous appelons ça le purgatoire…Blanche – Je croyais que ça s’appelait Les Sapins…Christiane – Voyons, maman, ici c’est une maison de retraite médicalisée…Nathalie – Alors, Blanche... Votre fille m’a dit que vous étiez comédienne, n’est-cepas ? Enfin, je veux dire, avant…Christiane – Comédienne, vous verrez… Elle l’est restée encore un peu,malheureusement…Dominique – Mais disons que même dans la vie courante, maintenant, elle a tendanceà oublier un peu ses répliques, hein Blanche ?Blanche – Alors si je meurs, je n’aurais pas le droit d’être enterrée avec les autres ?Christiane – Mais voyons, maman, pourquoi tu dis ça... ?Blanche – Les comédiens, vous les catholiques, vous refusez de les enterrer dans voscimetières, non ?Nathalie – Voyons, Blanche, l’Eglise a considérablement évolué sur ce point, voussavez… Comme sur beaucoup d’autres… Nous considérons maintenant que même unmauvais comédien peut être un bon catholique…Blanche – Même les Juifs ?Dominique – Voyons, Blanche, il n’est pas question d’enterrement pour l’instant…Christiane – Et puis tu n’es juive que par ton père, ça ne compte pas.Blanche – Ce n’était pas l’avis de la Gestapo pendant la guerre.7Christiane – Ne l’écoutez pas, elle a passé toute la guerre dans une ferme à Vichychez sa grand-mère maternelle. Les seuls nazis qu’elle a jamais vus, c’est à la télé,dans La Grande Vadrouille. Mais il faut toujours qu’elle en rajoute. Les comédiennes…Blanche (à Nathalie) – Vous n’êtes pas de la Gestapo, vous ?Christiane – Enfin Maman ! Tu vois bien que Madame n’est pas de la Gestapo. Et jesuis sûre que s’il le fallait, en cas d’urgence, elle ne te refuserait pas les dernierssacrements…Dominique – Et puis vous êtes en pleine forme, Blanche !Christiane – C’est elle qui nous enterrera tous, croyez-moi.Silence embarrassé.Dominique – Voilà, voilà…Christiane – Bon ben alors euh…Dominique – On va peut-être y aller, hein, Christiane ? Avant que Madame laDirectrice ne change d’avis…Christiane – Maintenant qu’on sait que ma mère est entre de bonnes mains.Nathalie – Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.Christiane – Allez, au revoir maman, on revient te faire une petite visite bientôt,d’accord ?Très émue malgré tout, elle embrasse sa mère. Dominique en fait autant.Dominique – Au revoir Blanche. Et soyez bien sage…Christiane – Merci encore… Et à très bientôt…Christiane et Dominique s’éclipsent discrètement. Blanche les regarde partir,impassible. Puis elle se tourne vers Nathalie.Blanche – C’est qui celle-là ? Pourquoi elle m’appelle maman ?Nathalie la regarde un peu embarrassée.Nathalie – Mais voyons, Blanche, c’est Christiane, votre fille.Blanche – Évidemment, je vous fais marcher…Nathalie (soulagée) – Allez, suivez-moi, je vais vous montrer votre chambre…Nathalie prend la valise et elles commencent à s’éloigner.Blanche – L’autre, en revanche, sa tête de faux jeton ne me dit rien du tout… C’estqui ? Mon gendre ?8
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Christiane - Saya berharap mereka membawa kita, karena kalau tidak aku tidak benar-benar tahu
tidak apa yang akan kita lakukan ...
Dominique (kepala di tempat lain) - Anda akan berpikir bahwa Anda berbicara tentang binatang untuk menjajakan ke SPA
sebelum pergi berlibur ...
Christiane - Saya yakin bahwa kennel, lebih mudah untuk menemukan di Paris ...
Pokoknya, itu mungkin lebih murah karena di swasta ... Tidak, itu kami
kesempatan terakhir, saya jamin ... Do not miss it, ada ...
Dominique - Ada lembaga lain masih ...
Christiane - Dia dipecat dari mana saja dalam lima puluh kilometer ke
putaran! Kami tidak akan menempel di papan di Creuse yang! Dapatkah Anda bayangkan waktu untuk
mengangkut untuk melihat dari waktu ke waktu ...
Dominique (masih memetik di ponselnya) - Mmm ...
Christiane - Anda dapat berhenti sedikit dengan ponsel Anda! Saya suka berbicara dengan saya
ibu!
Dominique -? Ibumu memiliki sel
Christiane - Dia, Anda tahu ... Dia bahkan tidak perlu memiliki portabel seperti
zombie ketika berbicara ...
Dominique menempatkan penyesalan laptop-nya, meneliti tempat sedikit dan berpura-pura
tertarik.
Dominique - Kelihatannya tidak buruk, benar?
Christiane - Kami tidak lagi punya banyak pilihan pula.
Dominique - Apa yang dia katakan, Direktur? Itu adalah tempat?
Christiane - Dia mengatakan kepada saya bahwa kami berada di daftar tunggu ... Tapi dia berharap,
sayangnya, yang membebaskan segera ...
Dominique -? Alas ...
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Christiane - dan Anda tidak membuat kejanggalan, eh? Ini adalah lembaga Katolik ... itu
tidak fundamentalis, tapi hei ... Jadi menempatkan peluang di pihak kita ...
Dominique - Saya melihat ... Jadi perlu untuk mengatakan itu adalah Yahudi.
Christiane - Apakah dia ingat dirinya ...? Tak seorang pun di keluarga telah
pernah benar-benar telah berlatih ...
Dominique - Masih ... dia harus ingat. Ini bukan sesuatu yang lupa
dengan mudah ...
Christiane (rapuh) -! Ya, baik, tidak ada
Tiba Nathalie, direktur, antara tiga puluh dan empat puluh, rapi tampilan Catho sedikit
macet.
Christiane - Ah, halo Ibu ! direktur
Nathalie -. Maaf membuatmu menunggu
Christiane -. Tidak sama sekali, mari kita lihat ... saya hadir Dominique, saya ...
teman. Dominique berjabat tangan dengan Nathalie dengan keramahan yang sedikit memaksa
Nathalie -. Nathalie Saint Maclou
Dominica - seperti karpet?
Nathalie - Sebelum menjadi toko DIY, Maclou adalah suci, Anda tahu.
Dominique -. Saint Maclou, tentu saja
Christiane memberikan tatapan terkejut dan cepat untuk mendapatkan subjek yang
menempati .
Christiane - Dalam kasus ini, ia mungkin telah mendengar doa-doa kita ... Saya harap Anda
punya kabar baik bagi kita, Direktur Nyonya ...
Nathalie - Ya, ya, jangan khawatir ... Nah, ketika saya mengatakan kabar baik ... Seperti
yang mereka katakan, kemalangan beberapa ...
Christiane - Anda tidak bisa membayangkan bantuan itu untuk kita ...
Tolong beri kesempatan lain ...
Nathalie - Ya itu cukup ... tonik, tapi ... Pada usia itu, itu
masih lebih baik daripada lawan, bukan?
Dominica - Waktu orang tua saya, itu tidak seperti itu sama sekali ... Mereka
jauh lebih jinak .... Akhirnya ... Itu harus menjadi generasi baru ...
Nathalie - Akibat malang terbaru dari enam puluh delapan mungkin Mei.
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Christiane - Tapi ... jangan ragu untuk menjadi sedikit perusahaan dengan dia dari awal,
ya? Untuk fit segera. Jika tidak, Anda tidak akan pergi, percayalah ...
Nathalie - Yakinlah, kami menggunakan ... Ini adalah tugas kita setelah semua ...
Ini akan baik-baik saja dengan kami ...
Dominique - Oh, tapi ini adalah bukan karena dia kami khawatir, saya akan
meyakinkan ...
Nathalie - Nah, maka Anda akan mampu membawa, sekarang ...
Christiane - Anda akan mendapatkan dia, Dominique?
Dominique - Tentu ...
Christiane - Kemudian Anda dapat segera menyambut malam ini, bukan ...?
Nathalie - Jika dia memiliki bisnis kecilnya dengan itu ... Anda selalu dapat membawa
sisa kemudian ...
Christiane - Anda bisa membayangkan kami telah dikemas kopernya, dalam kasus Anda bisa memiliki
kami menyingkirkan itu segera ... Maksudku ... kita bawa segera.
Dominique datang kembali memegang di satu tangan koper, dan di sisi lain Blanche,
seorang wanita tua.
Nathalie - Putih, saya akan menyambut panti jompo
The Firs.
Blanche - saya pikir juga: baunya cemara ...
Nathalie (baik berat) - Tapi itu akan harus sangat bijaksana jika Anda ingin tinggal
dengan kami, Blanche, adalah -ini bukan? Saya tampaknya telah membaca yang tersirat di Anda
file yang Anda memiliki karakter ... sedikit meradang.
Christiane - Anda mendengar apa yang wanita mengatakan, Mom?
Dominica - Tidak ada cara untuk memecat cemara Anda 'lakukan terhadap
Acacias. (Pada Nathalie) ini adalah nama dari pensiun rumah dia baru saja
dikeluarkan karena alasan disiplin ...
Nathalie tampaknya sedikit kejutan, Dominique dan Christiane meluncurkan tampilan
pembakar.
Christiane - tanggung jawab-Nya tidak pernah secara resmi didirikan pada
memicu awal api, tapi ... Jangan biarkan dia bermain
dengan pertandingan ...
Nathalie - Tolong beritahu saya, toh ...
Christiane - Jika tidak, Anda akan melihat, dapat juga menjadi sangat menyenangkan. Sangat
ramah. Dan bahkan sangat lucu kadang-kadang.
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Dominica - ini penting, humor.
Christiane - Anda akan melihat, itu akan mengejutkan Anda.
Nathalie - Dalam hal apapun, Anda punya kesempatan ... Anda akan datang satu bulan yang lalu ,
saya tidak memiliki tempat yang bebas ... Dan kemudian saya memiliki tiga yang dirilis pada cepat ...
Christiane - Ah, ya, itu adalah penasaran ...
Nathalie - Hukum seri, sayangnya ... Tapi apa bisa kita? The
Tuhan memanggil mereka untuk dia ...
Dominique - Mudah-mudahan di sana, itu tidak menyelesaikan baik ...
Christiane melotot padanya.
Nathalie - Saint Pierre juga memiliki daftar tunggu untuk kasus diperebutkan, kau tahu ...
Kami menyebutnya penyucian ini ...
Putih - saya pikir itu disebut The Trees ...
Christiane - Lihat, Ibu, di sini adalah sebuah panti jompo ...
Nathalie - Jadi Putih ... Putri Anda bilang kau seorang aktris , itu
bukan? Yah, maksudku, sebelum ...
Christiane - Aktris, Anda akan melihat ... Dia tetap sedikit lebih lama,
sayangnya ...
Dominique - Tapi mari kita mengatakan bahwa bahkan dalam kehidupan sehari-hari, sekarang dia cenderung
melupakan garis nya sedikit, eh ? Putih
Putih - Jadi jika aku mati, aku tidak akan memiliki hak untuk dimakamkan dengan orang lain?
Christiane - Mengapa, Ibu, kenapa kau mengatakan bahwa ...?
Putih - Para aktor, Anda Katolik, Anda menolak mengubur mereka di Anda
pemakaman, kan?
Nathalie - Ayo, Blanche, Gereja telah berkembang jauh tentang hal ini, Anda
tahu ... Seperti banyak lainnya ... Kami sekarang mempertimbangkan bahwa bahkan
aktor yang buruk dapat menjadi baik Katolik ...
Putih - Bahkan orang-orang Yahudi?
Dominica - Ayo, Blanche, tidak ada pertanyaan pemakaman belum ...
Christiane - Dan kemudian Anda Yahudi oleh ayah Anda tidak masuk hitungan.
Blanche - Itu tidak bukan pendapat Gestapo selama perang.
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Christiane - Jangan dengarkan, dia menghabiskan perang seluruh di Vichy di sebuah peternakan
dengan nenek dari pihak ibu. Nazi hanya pernah melihatnya, itu di TV,
di La Grande Vadrouille. Tapi selalu ia menambahkan. Aktris ...
Blanche (Nathalie) - Kau bukan Gestapo, Anda?
Christiane - Akhirnya Mom! Anda melihat bahwa Madame tidak Gestapo. Dan
aku yakin jika diperlukan, dalam keadaan darurat, ia tidak akan menolak Anda yang terakhir
sakramen ...
Dominique - dan kemudian Anda berada dalam kondisi yang baik, Blanche!
Christiane - Itu dia yang mengubur kita semua, percaya
.. -moi Diam malu
Dominica - Ada, ada ...
Christiane - Nah uh ... baik maka
Dominica - Mungkin kita akan pergi, eh, Christiane? Sebelum Ibu
Direktur berubah pikiran ...
Christiane -. Sekarang kita tahu bahwa ibu saya adalah di tangan yang baik
Nathalie - Jangan khawatir, semuanya akan baik-baik saja.
Christiane - Ayo, selamat tinggal ibu, satu pengembalian membuat Anda berkunjung segera,
oke?
Sangat bersemangat pula, dia mencium ibunya. Dominique melakukan hal yang sama.
Dominica - Selamat tinggal Blanche. Dan akan bijaksana ...
Christiane - Thanks lagi ... dan segera ...
Christiane dan Dominique yang dikalahkan diam-diam. Putih jam tangan mereka pergi,
bergeming. Lalu ia berpaling ke Nathalie.
White - Siapa itu? ? Kenapa dia memanggil saya Ibu
Nathalie terlihat sedikit malu.
Nathalie - mengapa, Blanche adalah Christiane, putri Anda.
Blanche - Jelas, saya membuat Anda berjalan ...
Nathalie (lega) - Ayo, ikuti saya, saya akan menunjukkan kamar Anda ...
Nathalie mengambil tas dan mereka mulai berjalan pergi.
Blanche - The lainnya, namun, kepala tanda palsu nya memberitahu saya apa-apa ... ini
siapa? Anak saya?
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