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La pensée spéculative traite des notions ultimes, notions incapables de l'analyse en termes de d'autres notions, de plus grande envergure que le leur. Cela signifie qu'il peut y avoir aucune définition des notions que nous utilisons dans la philosophie spéculative, du moins pas dans le sens de fournir une explication de ces notions en termes d'autres notions, qui ont censément un sens qui est fixe et claire, du moins dans la mesure où que leur utilisation dans la définition est concernée. idées spéculatives présupposent l'autre, et ne peuvent être élucidées en faisant ressortir les façons dont ils présupposent l'autre. Parce que chacun d'eux suppose tous les autres, il n'y a pas de point de départ privilégié, de sorte que le mouvement de la philosophie spéculative ne fait pas partie d'une exposition linéaire des idées et des théories en termes de notions fondamentales clairement énoncés. Il est un mouvement circulaire, aller sur les mêmes notions et les questions encore et encore afin d'expliquer plus en plus ce qui est contenu en eux. Une exposition plus géométrique est dans la nature de l'affaire impossible. Whitehead lui-même était très conscient de cet aspect de la philosophie spéculative. Il a conçu Procès et réalité explicitement selon le modèle d'un mouvement circulaire, spirale dans laquelle les mêmes thèmes réapparaissent constamment, et dans lequel les notions sont amenés à préciser les autres tout en étant à son tour clarifié par ces autres après.
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